La course à pieds est en train de prendre de plus en plus de place dans ma vie. Pourtant, au départ, ce n’était pas gagné. J’ai longtemps détesté les séances d’endurance infligées au collège et, lorsque je me suis résolue à rechausser mes baskets l’été dernier, j’étais persuadée que c’était un combat perdu d’avance. En réalité, c’est tout le contraire qui s’est passé. A force de persévérance, j’ai commencé à allonger mes sorties, à avaler de plus en plus de kilomètres et… à aimer ça. Lentement mais sûrement, ce qui était au début un loisir et une manière de me défouler est en train de se transformer en passion. Je n’ai rien d’une grande coureuse mais ce que j’aime avec ce sport, c’est la possibilité d’aller au bout de ses limites et de soulever des montagnes à la seule force du mental.
J’ai commencé, comme beaucoup, par courir sur route. Plus pour des questions de facilité et d’accessibilité. Mais, même si j’adore fouler le bitume, je dois dire que je m’amuse plus lorsque je cours sur sentiers et dans la nature. En tant qu’amoureuse de montagne et de randonnée, je rêve depuis un an de galoper dans les chemins en altitude et de m’essayer au trail. Il y a un an, lorsque j’ai pris connaissance de la discipline, j’ai tout de suite eu envie de m’initier, tout en sachant très bien que cela ne serait pas pour tout de suite vu mon absence d’entraînement.
Des mois après, je peux enfin dire que j’en ai un peu plus sous la semelle et que je peux me permettre d’essayer. Sur un coup de tête, je me suis inscrite à mon premier trail, le Staditrail de Lille, qui s’est déroulé le 5 juillet dernier. A l’inscription, j’avais le choix entre un parcours de 8 km, de 13 km ou de 19 km. J’ai opté pour la distance intermédiaire, ne me sentant pas prête pour la grosse boucle de 19 km.
Je l’avoue, je n’ai suivi aucune préparation spécifique : j’ai continué mes entraînements habituels en terrain varié (route ou sentiers en forêt) sans forcer et sans vraiment faire de fractionnés. Je ne me fixais de toute façon aucun objectif particulier pour cette course, si ce n’est de me faire plaisir. La veille du départ, je fêtais mon anniversaire, avec longues balades dans la ville de Lille et restaurant le soir. Autant dire que j’abordais le Staditrail plutôt décontractée !
La nuit fut courte (les moustiques et la canicule ayant décidé de ne me donner aucun répit) et le réveil tôt le dimanche matin a un peu piqué. Nous avons pris le métro avec Guillaume, mon copain (et fidèle compagnon de course) pour rejoindre le lieu de l’épreuve, à Villeneuve d’Ascq. Nous avons retiré nos dossards le jour même ainsi que le Tee-shirt. Côté organisation, il y avait trois files d’attente, une pour chaque distance. Malheureusement, elles étaient très mal indiquées donc nous avons perdu un peu de temps.
Ensuite, en piste ! La particularité (et l’originalité) du Staditrail, c’est que le départ se fait sur la piste d’un stade d’athlétisme. Tous les coureurs s’élancent en même temps sur un tour presque complet avant de s’attaquer aux sentiers, en forêt. Nous avons pris le départ tranquillement afin de faire chauffer la machine et de ne pas se retrouver les jambes coupées après quelques kilomètres (enfin là, je parle surtout pour moi). Dans un premier temps, nous avons couru pendant une dizaine de minutes sur un terrain plutôt plat. Puis, rapidement, les premières difficultés se sont révélées : une bonne côte sur un talus, qui nous a menés tout droit au coeur de la forêt. Et avec les premiers passages techniques, les premiers ralentissements… En effet, les organisateurs avaient prévu des passages type « single » entre les arbres, qui ne permettaient absolument pas de doubler et qui devaient être négociés à allure ralentie (si ce n’est, en marchant). Postés trop tôt en début de parcours, ils ont forcé beaucoup de coureurs à s’arrêter et à attendre avant de pouvoir passer. Cela ne m’a pas trop dérangée (je n’étais pas là pour faire un chrono) mais cela a un peu agacé mon copain. C’est vrai que ce n’est pas très agréable de se faire couper dans son élan en tout début de course…
Par la suite, heureusement, le peloton s’est étiolé et chacun a pu courir à peu près à son rythme. C’est à partir de ce moment que j’ai commencé à bien profiter du parcours. Honnêtement, j’ai adoré ! Il y avait beaucoup de variations de terrain (et donc d’allure), avec à la fois des passages dans les sous-bois avec racines, terre, cailloux, branches d’arbres à enjamber… et des passages en clairière, avec de belles descentes avec panorama plus dégagé. Côté météo, il faisait assez chaud et lourd (pas vraiment ma tasse de thé) mais l’ombre sous les arbres a rendu le temps plus supportable. Au niveau de la course, j’ai trouvé un rythme confortable, quoiqu’assez soutenu par rapport à mes prévisions. Guillaume n’était pas vraiment décidé à me laisser courir l’épreuve « à la cool » et m’a beaucoup boostée pendant ces 13 kilomètres.
A partir du dixième kilomètre, j’ai commencé à ressentir de la fatigue musculaire. Il faut dire que toutes ces variations de rythme, toutes ces montées et ces relances sont assez éprouvantes pour les cuisses, surtout que les miennes n’étaient pas bien préparées. A un moment, j’ai senti mes jambes très lourdes, comme coupées, et j’ai dû marcher sur quelques foulées pour mieux pouvoir relancer. Le souffle et le cardio étaient par contre toujours bien, ce sont vraiment mes jambes qui ne voulaient plus avancer. Une sensation nouvelle pour moi, qui suis généralement limitée par la respiration et la fréquence cardiaque, plus que par les muscles (même si tout fonctionne ensemble, bien sûr).
En toute fin de parcours, retour sur la piste d’athlétisme. Mais pas n’importe comment… en passant par les gradins ! Les organisateurs, que j’ai trouvé assez sadiques pour le coup, avaient prévu plusieurs montées et descentes des gradins, histoire de bien achever nos cuisses. Ce fut dur, mais heureusement, la fin n’était pas très loin. J’ai piqué un petit sprint sur les 100 derniers mètres pour terminer ce trail en beauté, avant de rejoindre les ravitaillements. Au bilan, une très belle course, originale et très agréable à courir. Niveau chronomètre, je ne m’attendais pas à des miracles mais j’ai finalement été très contente de mon temps.
J’ai donc couru mon premier trail ! Bien sûr, la difficulté n’avait rien à voir avec les trails en montagne avec plus de dénivelé, mais j’ai été heureuse de participer à ce petit challenge. D’ailleurs, je me suis inscrite dans la foulée à un trail en Haute-Savoie, qui va me donner beaucoup plus de fil à retordre : 15,5 km et près de 800 mètres de dénivelé… Rendez-vous en août pour la suite des aventures !
Olmpiabydiane
Bonjour ! Je viens de découvrir ton blog qui est très sympathique !! J’ai commencé la course à pied il y 3 mois et je rêve de faire une trail plus tard, je pense que ça me correspondrait vraiment ! Merci pour ton récit et bravo pour ta performance !
Rhapsody in Green
Merci beaucoup ! Le trail est une discipline à part mais je pense que quand on commence, on devient accro 😉
Camille
Félicitation 🙂
Rhapsody in Green
Merci !