Sur Instagram, je suis depuis quelque temps le compte On Est Prêt, tenu par un ensemble de bénévoles engagés pour le climat. Au travers de multiples petits défis écologiques, ils ont sensibilisé des milliers de personnes au réchauffement climatique et à ses impacts sur notre avenir. Suite à une grande mobilisation, ils se sont également donné pour mission d’attaquer l’État en justice afin qu’il respecte ses engagements climatiques. Je suis sûre que vous en avez entendu parler. Si non, je vous invite à soutenir l’Affaire du Siècle en rejoignant les plus de deux millions de signataires.
Tout début février, ils ont proposé un nouveau défi : celui de se passer de supermarchés ! J’ai tout de suite été enthousiaste et j’ai voulu rejoindre le mouvement. Après un petit sondage en story, vous avez été 76% à être prêts à essayer, ce que j’ai trouvé super. Honnêtement, je me suis dit que ce défi devrait être plutôt facile pour moi… Et puis, après réflexion, j’ai réalisé que cela allait être certainement plus compliqué que prévu. L’idée de cet article m’est donc venue, et je vais essayer de proposer quelques solutions ou alternatives afin de remporter le défi haut la main.
L’origine du projet février sans supermarché
Initialement, l’idée de se passer complètement de supermarchés pendant un mois est venue de la journaliste Mathilde Golla. Sa motivation première était de trouver une solution à la crise agricole et de proposer une rémunération plus juste aux agriculteurs.
Court-circuiter les supermarchés permet de se rapprocher des producteurs et de leur apporter du soutien directement.
Le projet a intrigué de nombreux internautes, et le site En Vert et Contre Tout s’en est emparé afin de lui donner plus d’ampleur. Depuis 2017, le défi remet le couvert chaque février, et il est même possible de rejoindre les groupes Facebook de votre région, afin d’y trouver astuces et encouragements.
En 2019, le nouveau coup d’envoi a été lancé en France, en Suisse et en Belgique !
Pourquoi se passer de supermarchés ?
Nous votons à chaque fois que nous consommons. En choisissant de consommer différemment, on fait connaître nos opinions et on refuse le système de surabondance dans lequel nous avons été élevés.
Le défi Février sans Supermarché a donc plusieurs intérêts :
- Soutenir les commerçants locaux, les indépendants, les petites épiceries, les producteurs du coin…
- Limiter ses déchets en refusant le suremballage (très présent dans les supermarchés) et en achetant en vrac
- Réduire la pollution générée par le transport des aliments jusqu’aux supermarchés
- Apprendre à manger local, de saison
- Refuser les politiques des prix toujours les plus bas des supermarchés, qui écrasent toujours plus les producteurs
- Faire des économies en limitant le superflu et les tentations à chaque rayon
- Créer du lien avec les producteurs et avec les participants au défi de votre région
En se lançant le défi, on essaie donc de revenir à une consommation plus simple, plus respectueuse de l’environnement, et moins déconnectée.
Les difficultés en pratique
Lorsque j’ai rejoint le défi, je n’ai pas pensé tout de suite aux difficultés que cela allait poser. Et puis ma douche s’est bouchée. J’ai tenté tout ce que j’ai pu pour régler le problème avec des méthodes naturelles, sans succès. Résultat : direction le supermarché pour acheter un flacon de Destop bien polluant. Février commençait à peine et moi, j’étais déjà en train de me défiler.
Rassurez-vous, le but du défi n’est pas d’être complètement exemplaire. L’idée, c’est plutôt de faire de son mieux, avec ses moyens et avec son environnement. Nous ne sommes pas tous égaux face à l’offre alimentaire. Dans certaines régions, il n’y a pas beaucoup de circuits courts, et se passer de supermarché peut s’avérer compliqué. Les horaires des biocoops sont souvent moins étendues également, ce qui demande un peu d’organisation.
De mon côté, il n’y a pas de magasin bio à moins de 30 minutes de voiture. Il y a peu de producteurs locaux et l’offre n’est donc pas très étendue. Il existe bien quelques AMAP mais les horaires sont incompatibles avec les miennes. Par contre, j’ai la possibilité de trouver quelques fruits et légumes chez mon primeur, d’aller au marché certains samedis matin et d’acheter mon pain en boulangerie. C’est déjà pas si mal !
Encore une fois, chacun fait de son mieux. Si on arrive à changer quelques habitudes, c’est déjà un grand pas en avant. Par exemple, si l’on continue à faire ses courses en supermarché, on peut privilégier le vrac et l’alimentation de saison. Éviter les produits suremballés. Refuser les tickets de caisse… On peut tous faire un petit geste vert une ou plusieurs fois dans le mois.
Quelques idées pour se passer de supermarché
- Trouver une AMAP près de chez vous
- Trouver une ruche
- Commander un panier bio (livraison possible à domicile)
- Trouver une Biocoop
- Commander des aliments bio secs très remisés sur Aurore Market (-10 euros avec le code ASTRID10)
Alors, êtes-vous prêts à tenter le défi ? De mon côté, j’ai profité de mes recherches pour refaire le point sur les AMAP autour de chez moi. Il y a encore quelques contraintes incompressibles au niveau des horaires, mais j’essaierai de m’inscrire pour la rentrée de septembre !
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Cm
Pour les tuyauteries, les cristaux de soude c’est top et on en trouve à biocoop !
Rhapsody in Green
J’ai testé, malheureusement sans succès. Ma douche devait être vraiment bouchée !
Ornella
J’essaie moi aussi tant que possible. Peut-on considérer qu’un magasin comme les nouveaux Robinsons n’est pas un supermarché ? Je trouve ça très courageux en tout cas.
Rhapsody in Green
Je pense que les Nouveaux Robinsons n’est pas considéré comme un supermarché. L’idée c’est plutôt d’éviter les grands groupes autant que possible 🙂
DUNOYER de segonzac
Pour l’instant C’est marché, Amap, et magasin bio
Rhapsody in Green
Top ! J’aimerais faire pareil à 100% mais tout n’est pas accessible facilement autour de chez moi.
Myrtilla
Coucou ! Ce défi existe aussi chez nous en Suisse 🙂 pour ma part je n’y participe pas spécialement, mais je fais déjà des efforts à ce niveau depuis plusieurs mois et j’essaie d’acheter les légumes et les fruits à la ferme directement, ainsi que les oeufs, des confitures, du pesto et d’autres produits, lorsque possible. Sinon j’achète aussi certains produits en vrac quand il y a disponibilité, mais c’est vrai que certains aliments sont difficilement trouvables ailleurs qu’en grand magasin.
Mais je trouve ce défi vraiment top, peut-être que l’année prochaine je me préparerai mieux 🙂
Merci pour cet article et bonne continuation du défi !
Rhapsody in Green
Coucou ! Oui je crois même que la Suisse était pionnière du défi 😉 C’est top de déjà faire quelques efforts à son niveau. Après c’est difficile de se passer à 100% des supermarchés. Si déjà on arrive à consommer mieux, en étant conscient de ses achats… c’est un petit pas en avant !
Sophie
J’habite dans un petit DOM et franchement, ne pas aller dans un supermarché et réussir à se nourrir relève du défi. Réduire oui, d’ailleurs c’est mon cas, mais supprimer, je ne vois pas comment. En revanche, quand je rentre en métropole pour des vacances, je constate que c’est plus faisable même si je ne le fais pas vraiment, par manque de temps : je ne connais pas tous les réseaux et il est donc difficile de s’adapter en seulement trois semaines.
Gougnaud-Delaunay Armelle
Bonjour
Biocoop devient de plus en plus un supermarché avec beaucoup de sur emballage, du bio qui vient de loinde produits transformés et fort onéreux
Je préfère les epiceries vrac et les producteurs locaux
Là où c’est plus difficile c’est pour le papier toilette par exemple
Bardet
On peux aussi trouver facilement des colis de viande de ferme (non traitée, local, élevé en plein air..). Certe c’est un petit investissement parfois mais remplir son congélateur de bonne viande sans culpabiliser je trouve cela fort sympathique ^^
Rhapsody in Green
Tu as raison de le préciser. La viande n’est pas mon domaine car je suis végétarienne depuis une dizaine d’années, mais il vaut toujours mieux privilégier les circuits courts et locaux.